Cette fois, « le sprint était inévitable » au Dauphiné

Crédit photo A.S.O / Tony Esnault

Crédit photo A.S.O / Tony Esnault

Après le premier feu d’artifice de la veille, la deuxième étape du Critérium du Dauphiné s’est cette fois-ci terminée avec un scénario bien plus attendu et classique, l’Italien Jonathan Milan l’emportant au sprint dans les rues d’Issoire (voir classement). Quelques heures plus tôt, Paul Ourselin avait eu feu vert de la part de sa formation Cofidis pour retourner à l’avant et tenter de consolider son maillot bleu à pois blancs de meilleur grimpeur. Aucun autre coureur n’étant emballé à l’idée d’ouvrir la route, l’athlète de 31 ans a ainsi passé de longs kilomètres seul en tête. “C’était long mais agréable. Il y avait du monde sur le bord de la route, il faisait beau, et c’est le Dauphiné. Être devant sur une course renommée, c’est agréable. Il y avait quatre GPM en 70 kilomètres, il fallait y aller”, concédait-il derrière le podium protocolaire.

En seconde partie de course, trois coureurs ont fini par sortir en contre et faire la jonction. “Leur retour m’a permis d’aller chercher d’autres points”, se satisfait celui qui conforte ainsi son maillot et aura passé plus de 280 kilomètres à l’avant en deux journées de compétition. Mais il était donc hors de question pour les routiers-sprinteurs de laisser passer cette opportunité et toutes les grosses cuisses étaient là pour frotter dans le final, à l’image de Mathieu Van der Poel, offensif la veille et bien décidé à tenter sa chance dans le Puy-de-Dôme. “Le sprint était inévitable. C’était la bagarre pour prendre la roue de (Jonathan) Milan dans les cinq derniers kilomètres. Tout le monde savait qu’il était le plus rapide, c’est l’un des plus forts au Monde dans l’exercice et il est très compliqué de le battre, alors je suis content de terminer sur le podium”, synthétise le Néerlandais, qui aura possiblement une autre occasion de s’exprimer dès ce mardi, à Charantonnay.

« IL EST INCROYABLE ! »

Derrière Jonathan Milan, le premier des battus se nomme Fred Wright. À peine descendu de sa machine, le Britannique, tout sourire et l’envie de plaisanter, s’est montré satisfait de cette deuxième place derrière son ancien coéquipier chez Bahrain-Victorious. “Rob (Stannard) m’a parfaitement placé, comme je lui avais demandé puis ensuite, c’était à moi de jouer. Mais pour aller battre ce gars… Vous savez, je le connais bien, et je peux vous dire qu’il est incroyable !”. Pas plus de regrets que pour « MVDP », donc.

6e sur la ligne, Bastien Tronchon est lui aussi satisfait de sa performance. “J’étais vraiment dans de bonnes conditions dans le final car on s’est bien trouvés avec Jordan (Labrosse) et Oliver (Naesen), résume le coureur de Decathlon AG2R La Mondiale. “Je n’ai pas vraiment le sprint pour dépasser des mecs plus lourds et plus puissants que moi alors c’était surtout une question de placement avant le dernier virage. Je suis à ma place. Tout l’équipe prend du plaisir à aller faire les sprints cette semaine, c’est cool”. Et ce n’est sans doute pas fini.

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