Dauphiné : Face à l’ogre Pogacar, la concurrence espère avoir de la marge

Crédit photo Xavier Pereyron / DirectVelo

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Tadej Pogacar a, une fois encore, écrasé la concurrence. Sa cinquième victoire consécutive sur une course par étapes. Depuis sa précédente participation au Critérium du Dauphiné (4e en 2020), le Slovène ne s’est même jamais aligné sur une course par étapes sans terminer au pire sur le podium, et il n’y a d’ailleurs que lors d’un Tour du Pays Basque (3e en 2021) et par deux fois sur le Tour de France (2e en 2022 et 2023) qu’il ne l’a pas emporté. “C’est une case supplémentaire de cochée, une nouvelle ligne au palmarès”, se réjouit le lauréat, qui ajoute donc le Dauphiné à une collection qui comprenait déjà Paris-Nice, Tirreno-Adriatico, le Tour de Catalogne, le Tour d’Italie et le Tour de France, pour ne citer que les courses par étapes les plus prestigieuses, et en plus bien sûr de tous ses succès sur les Classiques. “Moralement, c’est bon pour le Tour, juste avant le plus grand objectif de l’année, c’est un joli boost pour toute l’équipe”.

Le leader d’UAE Team Emirates-XRG est directement parti à Isola pour parfaire (encore) sa condition physique après quelques journées de repos. Champion du Monde en titre, il ne participera pas à son Championnat national à la fin du mois. “On ne peut pas tout faire, malheureusement, et de toute façon j’ai déjà le maillot arc-en-ciel”, plaisante celui qui précise qu’il va “un peu bosser le chrono” d’ici au départ du Tour de France, afin d’éviter de
concéder autant de temps à Remco Evenepoel et Jonas Vingegaard qu’il ne l’a fait sur le chrono ardéchois, mercredi dernier.

« IL EST DUR DE LUI TROUVER D'ÉVENTUELS POINTS FAIBLES »

De son côté, Jonas Vingegaard a vu qu’il n’était pas encore au niveau de Tadej Pogacar. Mais le Danois s’est tout de même avéré être l’adversaire le plus coriace du Slovène malgré trois mois sans compétition depuis sa chute à Paris-Nice. “Il reste du travail, je dois travailler un peu sur tout, notamment mon punch sur les accélérations, et les efforts longs dans les cols également”, synthétise le coureur de la Visma-Lease a Bike. “Tadej semble particulièrement fort, il est dur de lui trouver d’éventuels points faibles, mais je me concentre d’abord sur mon propre travail et j’espère pouvoir passer encore un cap ces trois prochaines semaines, d’ici le départ du Tour”.

Impressionnant lors du chrono mais plus en retrait, une fois encore, dès que la route s’élève, Remco Evenepoel a lui aussi du travail. “La dernière journée a quand même été meilleure pour moi. Ce n’était pas génial, mais c’était déjà mieux que les deux étapes de montagne précédentes”. Le double Champion olympique, qui a déjà fait beaucoup d’efforts pour arriver très affûté au Dauphiné, sait qu’il a encore du boulot malgré tout. “Je dois progresser sur les changements de rythme qu’ils imposent et encore m’améliorer en montagne car à l’instant-T, je reste assez loin de leur niveau”. Le Belge de la Soudal Quick-Step admet avoir vécu des moments difficiles en Auvergne-Rhône-Alpes. “Quand ils attaquent alors que tu es déjà à la limite, ça met un coup au moral”. Il reste désormais trois semaines pour arriver dans les meilleures conditions possibles au départ de la Grande Boucle. Quoi qu'il en soit, après ce dernier grand test, c’est bien Tadej Pogacar qui débarquera à Lille, le 5 juillet, avec la pancarte de favori N°1.

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