Après un stage de préparation au Teide en vue du Tour de France, Warren Barguil a enchaîné dans la foulée avec le Tour de Suisse. “Je suis un peu poussif après le stage, mais je fais le boulot”, confiait-il à DirectVelo ce week-end. Le coureur de Team Picnic-PostNL avait pour mission d'épauler le plus longtemps possible le Britannique Oscar Onley, classé 3e du général final. “J'essaie de faire de mon mieux. Il y a un peu de frustration parce que je n'arrive pas à vraiment me mettre à fond, donc c'est un peu décevant. J'arrive à chaque fois à revenir quand il y a plusieurs ascensions, mais les jambes sont moyennement correctes on va dire”.

Mais le Breton de 33 ans, qui termine tout de même aux portes du Top 15,  ne s’inquiète guère à deux semaines de disputer son onzième Tour de France. “J'espère progresser d'ici-là”. Ce vendredi, il a pu remonter son sprinteur, Pavel Bittner, dans les trois derniers kilomètres de l’étape remportée par Jordi Meeus. "Ça veut dire que les jambes ne sont pas mauvaises si j'arrive à le faire, mais j'espère être un petit peu mieux au Tour", insiste-t-il. Le Morbihannais est dans les temps de passage imaginés avant de se rendre en Suisse. “C’était le plan : être un peu plus poussif ici et essayer d'être à 100 % au Tour”.

« ÇA ME PLAÎT »

Warren Barguil ne veut pas non plus se chercher d’excuses. Professionnel depuis 2013, il a eu le temps de voir l’évolution de son sport ces dernières années. “Je vieillis, sourit-il. Il y a une nouvelle génération qui est très forte. Si on compare par rapport à il y a dix ans, le rapport watts/kilo est maintenant beaucoup plus élevé, donc il faut composer avec son temps”.

Il se dit “très content” d’épauler Oscar Onley. “Le protéger toute la journée, ça me plaît. La motivation est toujours là”. Preuve en est, à l’inverse de certains compatriotes présents sur le prochain Tour de France, lui ne fera pas l’impasse sur le Championnat de France aux Herbiers (Vendée). “C’est un très beau parcours, et je pense que ça sacrera un beau Champion de France”.